EDITORIAL DU PRESIDENT
Le mois de mars avec ses premiers rayons de soleil, ses premières sorties collectives et ses premières éliminatoires de championnats est le meilleur exemple du paradoxe que génère le sport et qui tient en deux mots diamétralement opposés : rassembler – éliminer.
En effet, le sport est un vecteur formidable d'éducation, de structuration en repères et valeurs. Il est un engagement fort pour la solidarité et la cohésion sociale. Donc pour le rassemblement.
Pourtant le cœur des strates du monde sportif n'est-il pas fait de concurrence, de compétition ?
Ce mois de mars est le départ d'une très longue période de compétitions sportives qui, faisant suite aux divers Championnats de France, trouvera son temps fort début Octobre à Marseille. En cette dernière année de mandat la compétition pourrait se situer aussi sur un autre terrain. Ceci est une autre histoire... qui le moment venu pourrait faire de moi un compétiteur, dans le calme car, il paraît que la sérénité est rassembleuse et porteuse d'espoir.
Alors que la saison ne fait que débuter, nous ne pensons qu'à fédérer, associer, coopérer, entraider, rassembler toutes les énergies pour une belle et grande saison. Pourtant, la compétition en passera par l'élimination donc écarter, évincer, rejeter peut-être, aussi choisir qui correspondra sûrement à éliminer. Si nous réfléchissons deux secondes, la Coupe de France qui occupe nos discussions et nos pronostics, ce mois-ci, vient de choisir ses huit quart de finalistes pour Istres. Ces huit magnifiques clubs n'ont-ils pas éliminé, rayé, poussé hors de la piste les 2 492 autres clubs inscrits lors de l'édition 2011-2012. C'est une évidence que la Coupe de France est le meilleur exemple du rassemblement des joueurs, des dirigeants, des supporters autour d'une aventure associative, humaine et de l'élimination pour arriver au bout de cette belle épopée.
En fait, nous ne sommes que le reflet, certes pacifique quoique, de la vie sociétale dans laquelle la concurrence n'est autre que la rivalité d'intérêts qui existe entre plusieurs personnes. Sachant que rien ne conduit automatiquement vers le meilleur des mondes possible et quand bien nous y parviendrions les chances sont faibles d'y demeurer.
Notre conscience d'inconscients bénévoles nous pousse sans cesse à tendre vers le meilleur que je vous et que je nous souhaite pour ces compétitions et défis à venir.
Alain Cantarutti
Président de la FFPJP
EXTRAIT DE LA NEWSLETTER 22 - MARS 2012
http://www.ffpjp.info/