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Le Brestois Philippe Pouymembrat a disputé le National de pétanque de Penfeld avec deux légendes de la discipline. Au culot. Il en gardera un souvenir « à vie ».
« J'ai envie de me faire plaisir, j'ai envie de tirer. » C'est ce qu'a lancé le Brestois Philippe Pouymembrat aux légendes Philippe Quintais et Philippe Suchaud, avant le National de pétanque, qui s'est déroulé ce week-end à Penfeld. Le tir est sans doute le geste technique le plus compliqué mais aussi le plus prestigieux du jeu. Il fallait donc être gonflé pour s'imposer comme ça quand on joue avec deux multiples champions du monde.
Un trio qui ne coulait pas de source mais, encore une fois, Philippe Pouymembrat, 47 ans, a su se montrer audacieux. Lui qui connaît Quintais « depuis 25 ans » n'a pas beaucoup hésité quand il l'a croisé, fin 2016, lors d'un concours dans le sud de la France. « Je lui ai demandé s'il acceptait de venir disputer le National de Brest, raconte-t-il. Dans la foulée, je lui ai demandé s'il voulait faire équipe avec moi. Il a dit oui tout de suite ! »
Un coup de chance ? Pas tout à fait, car le bouliste brestois est loin d'être un novice. « Ces deux-là n'auraient pas accepté de jouer avec n'importe qui », confie d'ailleurs Alain Cap, organisateur du tournoi. Philippe Puymembrat a un palmarès long comme le bras. « J'ai été champion de Bretagne et du Finistère à plusieurs reprises », sourit-il. Il s'est surtout distingué en 2008, en se hissant jusqu'en finale du tournoi international de Millau (Aveyron), « le plus grand concours du monde, avec plus de 1 500 triplettes ».
Sa passion pour la pétanque remonte à sa plus tendre enfance. « C'est mon père qui m'a transmis le virus », explique-t-il. À huit ans, il lance ses premières boules. Plus tard, il prend sa première licence au club de Penfeld. « Dans les années 80, beaucoup de clubs se réunissaient dans les bars. Nous, c'était au Cyrano, un bar qui n'existe plus. »
Sa carrière le fait naviguer de boulodrome en boulodrome. Il porte successivement les couleurs de Ploudalmézeau, Gouesnou, Kerhuon et enfin Plounéour-Menez, qu'il rejoint en 2016 pour pouvoir jouer avec Caroline Bourriaud, avec qui il est champion du Finistère, en catégorie mixte.
Avec humour, il s'émerveille du plateau « exceptionnel » concocté par les organisateurs du National brestois. « À Penfeld, il y a eu Johnny Hallyday. Maintenant, on a une autre star avec Philippe Quintais », rigole-t-il.
Avec un tel coéquipier, Philippe nourrissait de légitimes ambitions mais l'aventure a tourné court. La triplette a été éliminée samedi, dans l'après-midi, par l'équipe de Christian Fazzino, élu « joueur du siècle » en 2000. Rien que ça.
« C'est une fierté d'avoir joué avec deux champions, reconnaît Philippe. Ils m'ont mis en confiance et j'ai essayé de tirer le meilleur de moi-même. » L'élimination sera vite digérée pour laisser la place au plus important : « Je pourrai dire que j'ai joué avec eux. C'est marqué à vie dans mon CV... »
Article : https://www.ouest-france.fr/
